[Chapter-delegates] [Fwd: internet et liberté]
Franck Martin
franck at sopac.org
Tue Nov 8 15:21:33 PST 2005
Seems a good initiative that should get ISOC support. What do you think?
Médias
Des financiers pour un Internet libre
Reporters sans frontières convainc 25 fonds
d'investissement éthiques de lutter contre la censure.
Par Laurent MAURIAC
mardi 08 novembre 2005
New York de notre correspondant
La Chine est certes un marché appétissant pour
les sociétés de l'Internet, mais leur ardeur à
s'y installer passe souvent par des compromis
avec le régime pour limiter la liberté
d'expression des internautes. Hier, l'association
Reporters sans frontières (RSF) a présenté à New
York une initiative originale pour attirer
l'attention sur ces pratiques : il s'agit
d'associer 25 fonds d'investissement éthiques,
gérant au total près de 21 milliards de dollars
d'actifs (18 milliards d'euros), dans une
démarche pour demander des comptes aux
entreprises de l'Internet. Les signataires de
cette «déclaration» annoncent notamment leur
intention de «surveiller les activités des
sociétés Internet dans les pays aux régimes
répressifs pour évaluer leur impact sur l'accès
aux informations». Ils s'engagent aussi à
soutenir les résolutions «favorables à la liberté
d'expression» lors des assemblées générales d'actionnaires.
Liste. «Nous voulons engager ces sociétés dans un
dialogue avec leurs actionnaires et présenter nos
inquiétudes à leurs responsables», explique Dawn
Wolfe, directeur de la recherche sur
l'investissement éthique chez Boston Common Asset
Management, l'un des signataires. Dans la liste,
on trouve essentiellement des organismes
financiers américains dits «socialement
responsables» ou religieux (qui prennent en
compte des critères sociaux ou religieux dans
leurs investissements) et des sociétés d'analyse
financière spécialisées dans la notation sociale.
«Dans un premier temps, on est allé vers les
fonds éthiques, mais l'objectif, à terme, est de
convaincre des fonds traditionnels, explique
Julien Pain, responsable du bureau Internet et
libertés de RSF. Mais quand on voit déjà la
difficulté à entraîner les fonds éthiques pour
signer ce genre de déclaration, on se dit que
c'est loin d'être gagné.» Une difficulté encore
plus grande pour convaincre les Européens. Un
seul a accepté de coopérer à l'initiative : la
fondation suisse Ethos, très active dans son pays
pour surveiller et contester le groupe Nestlé.
Mots clés bloqués. L'une des principales cibles
est le site Yahoo. En juin, Shi Tao, un
journaliste chinois, a été condamné à dix ans de
prison. Son tort ? Avoir transmis à des sites web
étrangers une instruction des autorités chinoises
reçue par son journal réclamant un traitement
limité du quinzième anniversaire du soulèvement
de la place Tiananmen. Ce journaliste a été
identifié par la police chinoise grâce à des
informations fournies par Yahoo, qui gérait son
compte de courrier électronique. «Pour faire des
affaires en Chine, ou n'importe où dans le monde,
nous devons respecter la loi locale», s'est
justifié Jerry Yang, l'un des fondateurs de
Yahoo. Même réponse de la part de Microsoft, qui
a mis en place sur son système de blog un
dispositif empêchant de mettre en ligne certains
mots comme «liberté», «démocratie» ou «droits de
l'homme». RSF reproche aussi à Yahoo de bloquer
des mots clés en Chine dans son moteur de
recherche, contrairement à Google qui, lui, se
contente de retirer certaines sources de son
service d'informations Google News.
Client. Certaines sociétés vendant des
équipements en Chine sont également accusées de
coopération avec le régime. C'est notamment le
cas de Cisco, dont les équipements sont utilisés
pour filtrer les contenus. RSF attend des
garanties montrant que l'entreprise ne coopère
pas avec les autorités chinoises pour paramétrer
le matériel selon leurs attentes. Mais, dans un
communiqué, hier, la société réaffirme que «c'est
le client, et non Cisco, qui détermine comment nos produits seront utilisés».
L'entreprise sera cependant contrainte d'examiner
cette question lors de sa prochaine assemblée
générale le 15 novembre. A l'initiative de Boston
Common Asset Management, les actionnaires seront
appelés à voter une résolution lui demandant de
mettre au point une stratégie dans le domaine des
droits de l'homme. «Jusqu'ici, aucune de ces
sociétés n'a accepté de discuter avec nous sur
ces questions, à l'exception de Google, de
manière informelle», déplore Julien Pain.
Vendredi, plusieurs porte-parole de Yahoo en
Californie n'ont pas répondu aux appels de Libération.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=336731
--
Franck Martin
ICT Specialist
franck at sopac.org
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